« Avant, je pouvais perdre des heures à résoudre une panne ; maintenant, je la répare en un quart d’heure. »

Les vélos électriques, pour les personnes âgées ? Ce n'est plus le cas depuis longtemps. « Je vends peut-être encore dix vélos ordinaires par an », déclare Geert Peeraer (55), gérant de Fietsen Peeraer à Merksplas. « Tout le monde veut un modèle électrique : pour aller au travail à vélo, transporter les enfants, ou remplacer une voiture familiale. »
À l'âge de quinze ans déjà, Geert Peeraer a commencé à travailler sur les vélos dans l'entreprise de ses parents, qu'il a reprise plus tard avec sa femme. Ces dernières années, le couple s'est spécialisé dans les vélos électriques, mais cela n'a pas été évident. « Dans le secteur automobile, le passage à des systèmes électriques et commandés par ordinateur s'est étalé sur des décennies. Mais dans le cas des vélos, il n’existait, il y a vingt ans, qu'une petite dynamo. En quelques années, nous sommes passés de rien du tout à des dispositifs entièrement électriques et commandés par ordinateur. Et, au début, je savais peu de choses à ce sujet. »
Pendant longtemps, seuls les fabricants donnaient des formations sur les vélos électriques. « Elles étaient très bien, mais je ressentais un manque de connaissances de base en électricité et je n'avais encore jamais utilisé un multimètre ; je n'ai pas appris cela pendant les formations de marque. »

Effet immédiat

Geert Peeraer a décidé de s'inscrire à une formation de cinq jours pour maîtriser les bases de l'électricité, de la technique des batteries et du diagnostic. Il a immédiatement remarqué l'effet dans son atelier. « Avec la bonne formation, vous comprenez la façon dont tout fonctionne, et vous perdez moins de temps. Ainsi, un client est récemment venu chez nous avec un e-bike relativement nouveau qui tombait de temps en temps en panne. Avant, j'aurais d'abord remplacé et testé l'affichage, puis le capteur de l'axe de pédalier, etc. Il passe alors presque une journée et plusieurs essais avant que vous ne trouviez le problème. Aujourd'hui, comme dans la formation, j'ai mesuré connecteur par connecteur, et j'ai découvert qu'un fil n'était pas bien monté dans le connecteur du capteur de l'axe de pédalier. En un quart d'heure, le coupable était trouvé. »
Son collaborateur Abdi Daher a suivi la même formation. Le réfugié somalien a appris les premières ficelles du métier auprès de Fietspunt* Turnhout, il a ensuite commencé chez Peeraer via le système de « formation professionnelle individuelle », et il a été engagé après quelques mois. « Si nous nous heurtons aujourd'hui à un problème, nous réfléchissons alors : comment avons-nous abordé cela dans la formation ? Selon moi, cette formation est vraiment un must pour toute personne qui répare des vélos. »

S'exercer avec des modèles flambant neufs

Geert Peeraer est surtout ravi de l'approche pratique du formateur. « Les notions de base telles que la tension, la résistance et la puissance nous ont bien été expliquées, mais, en plus, cela a été immédiatement intégré dans la pratique », dit-il.
« Nous nous sommes exercés avec des modèles actuels flambant neufs. Le formateur avait vingt ans d'expérience et cela se voyait. Grâce à la méthode de travail pratique, la formation pouvait aussi très bien être suivie par quelqu'un comme Abdi, qui ne parle pas encore parfaitement le néerlandais. »
Geert Peeraer et Abdi Daher ont suivi la formation à la fin de l'hiver, une période traditionnellement calme, mais en raison de la crise du coronavirus, c'était très chargé cette année. Pas évident alors de réserver cinq journées complètes pour une formation. « Oui, c'est un investissement. Nous n'avons sciemment rien planifié pendant cinq mardis. Mais à long terme, cela nous fait justement gagner énormément de temps. »

Vous aussi, vous voulez apprendre à réparer une panne en un quart d'heure ?

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*Fietspunt est une organisation sociale sous l'égide du département flamand Sociale Economie en Tewerkstelling.