Malgré la crise sanitaire, trois quarts des entreprises continuent d'investir dans les formations

Le fait que de nombreux chefs d'entreprise de nos secteurs soient préoccupés en cette période difficile, n'est pas très étonnant. Il est dès lors positif qu'ils considèrent les formations comme étant essentielles pour assurer l'avenir de leur entreprise. C'est ce qu'il ressort, entre autres, de l'enquête qui a servi de base au plan de relance sectoriel. En voici un aperçu.

Il a très rapidement été clair pour EDUCAM que cette pandémie et toutes les conséquences qu'elle entraînait nous amèneraient à renforcer nos efforts. Cela s'est traduit par un plan de relance sectoriel, rendu possible grâce aux 600.000,00 € que les partenaires sociaux ont mis à disposition à cet effet. Mais un tel plan ne peut pas être le résultat d'une approche non réfléchie. Où se situaient exactement les besoins du secteur ? À quel point la demande de formations était-elle élevée ? Parce que mesurer, c'est aussi savoir, une enquête a été menée auprès des entreprises de nos secteurs. « Cette enquête se caractérise par le fait que tant les employeurs que les travailleurs ont été impliqués », explique Dag Moors, Director Sales & Marketing chez EDUCAM. « C'était la première fois que nous procédions d'une telle manière. Et je peux le dire : leurs souhaits et leurs attentes étaient très proches les uns des autres. »

Des préoccupations, mais aussi des opportunités

Quelle est la plus grande inquiétude des employeurs ? C'était le premier point analysé et ce n'est pas étonnant car il y a bel et bien une grande préoccupation. « La moitié des personnes interrogées devaient surtout faire face à des problèmes financiers », déclare Dag Moors. « Cela peut aller d'une perte du chiffre d'affaires à un manque de liquidités ou à des problèmes en matière de maîtrise des coûts. Un peu moins d'un tiers des personnes interrogées sont quant à elles préoccupées par leurs clients. Leur désaffection ou les retards de paiement, en particulier. Pour finir, un quart des personnes interrogées constatent une diminution des ventes. »

« Quand le vin est tiré, il faut le boire », poursuit Dag Moors. « Les employeurs sont peut-être soucieux, mais en même temps, ils entrevoient aussi des opportunités. Deux éléments sautent aux yeux. Certains employeurs croient fermement que l'orientation clients peut faire la différence. D'autres sont convaincus que le fait de miser sur le personnel offre plus de chances de réussite. Cela nous amène à notre cœur de métier : la formation. En effet, si nous jetons un coup d'œil aux facteurs que ces mêmes employeurs trouvent importants pour assurer la relance, les formations figurent alors en tête du top 3. Les réglementations, ainsi que les informations et les tendances relatives au secteur, occupent respectivement les deuxième et troisième places. »

Les besoins sur le terrain

« C'est précisément dans les moments difficiles qu'il est important de rester compétitif », précise Dag Moors. « Et pour cela, vous avez besoin de compétences particulières. Prenez la gestion de la digitalisation, pour ne donner qu'un exemple. De grands pas ont été faits dans ce sens l'année dernière. De nombreuses possibilités existaient déjà avant la crise sanitaire, mais elles ont été sous-exploitées. Et puis, vous avez soudain ce clash, qui bouleverse tout. Il ne vous est plus permis d’être la traîne. »

Le type de formations recherché a également été sondé. Il est frappant de constater que les employeurs et les travailleurs sont sur la même longueur d’ondes. La demande se cristallise principalement autour de formations spécifiques aux produits, et de formations directement applicables sur le terrain. « Il est aussi à noter qu'il y a surtout une demande de formations qui ont un impact direct sur les résultats de l'entreprise », affirme Dag Moors. « En soi, ce n'est pas très étonnant. La crise actuelle a renforcé cette tendance. »

Formation présentielle de préférence

Dans le cadre de cette enquête, la forme de formation préférée a également été examinée. Malgré les opportunités qu'offre la digitalisation, plus de la moitié des personnes interrogées déclarent être partisanes d'une formation présentielle. Différentes raisons sont évoquées. La présence physique d'un formateur a une valeur ajoutée didactique. On est plus attentif, et il reste également plus de choses en mémoire, en comparaison avec les informations qui sont transmises par ordinateur. La présence d'autres participants aussi est très appréciée. On parle, on échange des expériences, etc. Bref, il y a non seulement de l'interaction avec le formateur, mais aussi avec les autres participants. C'est une valeur ajoutée qui ne peut être obtenue par voie digitale.