Vélos électriques : « En Wallonie, tout un marché à conquérir »
Pour vous garantir la meilleure formation, nos formateurs suivent en permanence des formations continues et ils écument des salons professionnels. Comment voient-ils l'avenir du secteur ?
Comme beaucoup de confrères, vous vous rendez peut-être à l'automne dans un centre de formation pour maîtriser les bases de l'électricité ou pour être au fait des toutes dernières techniques.
Le formateur Jean-Pierre Berken suit le secteur de près en participant à des formations et à des salons professionnels. Nous lui avons demandé à quoi ressemblera le futur proche pour les réparateurs et les marchands de cycles.
- Quelles innovations attendez-vous le plus avec impatience ?
« Notre domaine d'activités se développe à un rythme incroyable, avec de fantastiques innovations qui arrivent les unes après les autres. À Bike Brussels, j'ai par exemple pu examiner de près un système ABS pour speed pedelecs. La technologie qui est utilisée dans les voitures depuis des années fait maintenant aussi son apparition sur les vélos électriques. Nous en entendrons sans doute encore parler. »
- Selon vous, quelle tendance importante se poursuivra dans les prochaines années ?
« Le marché est en pleine croissance. En Flandre et à Bruxelles, ce marché est entre-temps mature, mais la Wallonie en est encore au début. Utiliser le vélo pour le loisir est très agréable car il y a de plus en plus de pistes cyclables sécurisées, notamment dans les Ardennes. Par contre, pour l’utilisation quotidienne, ce n'est cependant pas encore évident, comme j'ai pu le ressentir pendant le trajet vers mon travail ce matin. Dans cette partie du pays, il y a encore tout un marché à conquérir, une grande opportunité pour les marchands et les réparateurs. »
- À quels défis les réparateurs de cycles seront-ils certainement confrontés dans les prochaines années ?
« Nous voyons une augmentation exponentielle des technologies. Changer les pièces défectueuses n’est pas très difficile mais mettre le doigt sur la pièce ou l’élément en cause, c’est une autre affaire ! Avec les bonnes techniques de diagnostic, vous pouvez le faire plus rapidement et plus efficacement. Mais alors que vous pouvez apprendre la mécanique d'un vélo sur le lieu de travail, c'est plus difficile pour l'électricité. Et, en tant que réparateur, vous risquez alors de rater le coche. Le défi est donc d'apprendre à aimer l'électricité. »
- Avec quelles nouvelles connaissances enrichissez-vous vos formations pour réparateurs cet automne ?
« J'en apprends chaque jour – récemment encore sur la récupération d'énergie dans le système de freinage des speed pedelecs ; particulièrement intéressant ! Et mes stagiaires en profitent. Mais on n'apprend pas à quelqu'un à courir avant qu'il ne sache marcher. Nous remarquons que de nombreux réparateurs abordent encore l'électricité avec une certaine appréhension. Ce n'est pas la peine. J'essaie de démystifier cela et je leur apprends à maîtriser ce domaine inconnu avec des instruments classiques. Couche par couche, nous accumulons des connaissances. Si les vélocistes rentrent chez eux avec l'envie et le courage d'expérimenter, ma mission est alors réussie. »
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